La suite des choses

Pour qu’une personne ait une bonne expérience dans le monde du travail, la quantité des préparatifs et leur nature peuvent faire la différence entre la réussite et l’échec. Certaines étudiantes et certains étudiants qui ont des troubles d’apprentissage décident d’obtenir un emploi tout de suite après leur secondaire. Il faut cependant ne pas oublier que l’évolution du marché du travail rend plus difficile d’obtenir un bon emploi si on ne possède pas des habiletés précises.

Voici ce q’un jeune peut faire pour se préparer au marché du travail :
  1. Consulter dès que possible un conseiller scolaire au sujet de ses intérêts, ses buts, ses besoins de formation et ses raisons de choisir d’aller travailler dès maintenant.
  2. Développer ses habiletés à se faire valoir, bien connaître ses forces et ses faiblesses et comment son trouble d’apprentissage peut avoir une incidence sur son rendement au travail.
  3. Comprendre le genre d’accommodations qui sont nécessaires.
  4. Visiter différents lieux de travail et/ou prévoir des occasions de jumelage/observation en milieu de travail.
  5. Pour l’aider à établir des antécédents de travail et des références éventuelles, qu’il se trouve des emplois d’été ou de bénévole au cours des dernières années du secondaire.
Parmi les autres questions afférentes à la transition, il faut se pencher sur les aptitudes à la vie quotidienne, la gestion de son argent, les modes de transport, les habiletés de relations et de communications interpersonnelles, ainsi que la gestion de son temps. Puisque des aptitudes sociales inappropriées et une mauvaise gestion du temps sont souvent des causes cachées de la perte d’un emploi, il est important d’en parler avec l’étudiante ou l’étudiant.

Passer des études au travail est tout un changement. Choisir un domaine de spécialisation ou une carrière est une lourde tâche. L’étudiant peut obtenir de l’aide :
  1. en rencontrant le responsable des services fournis aux personnes handicapées et le conseiller scolaire pour discuter de l’incidence de ses troubles d’apprentissage dans le milieu de travail choisi;
  2. en s’informant si son école prévoit des programmes de jumelage/observation ou de stages en milieu de travail;
  3. en cherchant les occasions d’acquérir de l’expérience de travail en devenant chef de file en milieu scolaire, en participant à l’association étudiante et à des stages de travail en milieu scolaire ou en obtenant des emplois d’été.
Les étudiantes et les étudiants se donnent plus de chances de trouver un bon emploi satisfaisant en développant leurs habiletés de base et leurs stratégies d’apprentissage. Ils doivent profiter des laboratoires de lecture et d’écriture et de toute autre ressource scolaire pour peaufiner leurs habiletés. Un des domaines qu’il faut absolument approfondir est leur compréhension des nouvelles technologies. Plusieurs aspects du monde du travail sont fondés sur celles-ci; elles offrent aussi de nombreux moyens qui peuvent être d’utiles accommodations pour certaines personnes.

Selon des recherches, une variable importante de la satisfaction au travail et des choix de carrière est une compréhension claire de son trouble d’apprentissage et de son incidence sur le rendement professionnel et les activités de tous les jours. Que l’étudiant ait obtenu un diplôme secondaire ou universitaire de premier cycle, il ou elle doit commencer ce processus très tôt afin de transférer sa connaissance de ses troubles d’apprentissage dans le monde du travail. Les étudiants devraient tenir compte de ce qui suit :
  1. Quelle sont les fonctions essentielles du travail ?
  2. Quelles sont les restrictions liés aux fonctions essentielles du travail qui impacte son trouble d’apprentissage ?
  3. Quels sont les accommodations possibles et l’efficacité de chacune pour exécuter les fonctions essentielles du travail ?
  4. L’emploi correspond t-il à ses habiletés?
  5. Comment, à qui ou quand divulgue-t-on un trouble d’apprentissage?
  6. Quelles exigences et interactions sociales sont nécessaires au travail?

Il est important de faire correspondre les tâches de travail avec les forces et les faiblesses individuelles pour cerner les accommodations précis qui rehausseront le rendement au travail.

Chaque entreprise ou organisme a sa propre culture, laquelle est composée de règles, de valeurs et de politiques, lesquelles sont généralement partagées sans toujours être exprimées :
  1. Observer ses collègues de travail.
  2. Savoir ce qui est attendu de lui.
  3. Observer la tenue vestimentaire de ses collègues, comment ils communiquent et comment ils interagissent.

Se préparer au monde du travail signifie aussi de se familiariser avec les lois qui régissent l’emploi et bien comprendre que les employeurs doivent fournir des accommodations raisonnables. Il faut aussi comprendre que les accommodations sont un processus partagé employeur-employé. Les employeurs sont responsables de s’assurer qu’ils font partie de la solution. Lorsque l’employé divulgue son trouble d’apprentissage à l’employeur en précisant l’accommodations approprié à l’emploi en question, il doit continuer à collaborer avec l’employeur pour obtenir le changement approprié. Une communication claire avec l’employeur est une des étapes fondamentales de la bonne mise en place des accommodations. Il faut se rappeler qu’il n’y a pas une seule façon d’obtenir des accommodations et que chaque personne a des besoins uniques.

Pour réussir à passer de la vie étudiante à celle du travail, il est important d’établir et de se servir de son propre réseau de soutien composé des membres de sa famille, des personnes qui l’aiment, de ses amis et de ses collègues de travail.

Qu’il s’agisse d’un diplômé du secondaire ou de l’université qui s’inscrit en milieu de travail après avoir terminé l’école, ou d’une personne qui bifurque dans sa carrière, la peur de l’inconnu est naturelle. Pour plusieurs personnes non préparées à cette transition, une énorme anxiété peut entraver la satisfaction et le succès au travail. Bien se préparer est essentiel pour contrecarrer les craintes et pour s’inscrire dans le monde du travail avec confiance en soi, goût et enthousiasme.

Adapté avec la permission de :
LDA of America – Fact Sheet ‘Transitioning from College to Work’ et le Carnet de route sur les troubles d’apprentissage à l’intention des employeurs, Association canadienne des troubles d’apprentissage.
La divulgation en milieu de travail, c'est-à-dire signaler aux gestionnaires, superviseurs, collègues et autres personnes que l'on a un trouble d'apprentissage, est une des décisions les plus difficiles à prendre pour un employé ou candidat. Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les personnes ayant un trouble d'apprentissage choisissent de ne pas divulguer leur trouble aux employeurs. Par exemple, elles peuvent avoir vécu une expérience négative et ne veulent pas reproduire une situation semblable. Elles peuvent aussi craindre que la divulgation mène au préjudice, à la discrimination ou au rejet, ce qui ferait en sorte qu'elles ne seraient pas engagées ou pas choisies dans le cadre d'un concours.

Voici certains exemples d'avantages et de désavantages liés à la divulgation durant ou avant le processus d'entrevue et de concours.

«Je ne veux pas que l'employeur pense que je ne suis pas intelligent.»

Avantages de la divulgation avant l'entrevue ou le concours
On peut considérer divulguer son trouble avant l'entrevue si la compagnie dispose d'un régime d'équité en matière d'emploi ou si elle souscrit au principe de l'égalité d'accès à l'emploi. Dans un tel cas, il est avantageux de s'identifier comme ayant un trouble d'apprentissage, car l'employeur doit parfois tenter d'atteindre des objectifs d'équité en matière d'emploi.

Désavantages
La divulgation avant l'entrevue peut accroître le risque de ne pas être choisi dans le cadre d'un concours. Pour les candidats qui veulent un emploi en particulier, le fait de divulguer son trouble à un employeur potentiel peut créer des obstacles. On peut songer à divulguer son trouble une fois qu'une offre d'emploi a été faite.

«Cela peut vous faire partir du mauvais pied, tandis que l'on vise une attitude positive.»

Avantages de la divulgation durant l'entrevue ou le concours
Le fait d'attendre l'entrevue en face-à-face pour divulguer son trouble permet aux candidats d'attendre le moment opportun durant l'entrevue ou le concours. Les candidats doivent être en mesure de faire valoir leurs points forts et leurs points faibles et, si possible, de donner des exemples concrets des façons dont ils se prennent pour contourner leurs points faibles. Par exemple, un candidat qui a un problème de traitement du langage (orthographe ou écriture) peut avoir besoin d'un ordinateur ou d'un vérificateur d'orthographe pour compenser.

Désavantages
Si la personne chargée de l'entrevue n'est pas au courant du trouble d'apprentissage du candidat, l'employeur peut interpréter les erreurs du candidat, ses habiletés interpersonnelles et ses aptitudes de communication de façon négative. Pour éviter une telle situation, les employeurs et les candidats peuvent discuter des genres d'assouplissements nécessaires pour l'entrevue. Le fait de se prévaloir d'assouplissements appropriés accroîtra de façon importante le niveau de rendement du candidat. Un désavantage lié à la divulgation durant l'entrevue est la possibilité de faire dévier la conversation sur le trouble d'apprentissage, plutôt que de parler des habiletés du candidat pour accomplir les fonctions.

«Le fait de divulguer son trouble après avoir été engagé permet aux employeurs d'adapter les fonctions de l'emploi aux troubles d'apprentissage spécifiques.»

Avantages de la divulgation après l'embauche
Certaines personnes préfèrent divulguer leur trouble après qu'elles ont été engagées. Leur trouble d'apprentissage peut passer inaperçu durant l'entrevue et elles préfèrent ne pas en aviser l'employeur. Elles reconnaissent toutefois que le fait d'offrir des assouplissements accroît la productivité et la capacité des candidats.

Désavantages
Dans un tel cas, l'employeur peut croire que le candidat s'est présenté faussement en vue d'obtenir l'emploi. De même, en omettant de divulguer son trouble, le candidat ne peut pas s'attendre à ce que l'employeur offre des assouplissements et, une fois engagé, le candidat peut avoir de la difficulté non seulement à garder son emploi, mais aussi à se prévaloir d'assouplissements.

Il faut penser et planifier longuement avant de divulguer un trouble d'apprentissage. Les personnes ayant un trouble d'apprentissage doivent planifier attentivement comment elles veulent divulguer et prendre conscience des répercussions de leur décision. Les employés ou les candidats peuvent vouloir révéler un peu d'information à la fois afin d'établir un climat de confiance et d'être à l'aise avec leur décision. Enfin, c'est le candidat qui doit décider quand, où et combien d'information il veut partager avec autrui.
Le Canadien Pacifique sur la bonne voie :Formation sur les TA
Tiré de l’article CP on the Right Track: Training for LD par Cindy Blauer

Depuis 20 ans, Shawn McGaw est charpentier en ponts et bâtiments au Canadien Pacifique (CP). Il est aussi l’un des plus anciens ambassadeurs de l’Association québécoise des troubles d’apprentissage (AQETA). [1] Depuis 2006, il parcourt un passionnant itinéraire de sensibilisation de son milieu de travail aux troubles d’apprentissage (TA).

Tout a commencé lorsqu’il a demandé aux Ressources humaines du CP s’il pouvait consacrer du temps à sa tâche bénévole d’ambassadeur de la section Montréal Un de l’AQETA durant la semaine de travail sans entamer son temps de vacances. Cette activité touchant à la diversité, le CP a non seulement accédé à la demande de Shawn, mais l’a aussi invité à siéger à son comité de diversité et équité en matière d’emploi.

Shawn a été ravi de cette invitation. Sa première intervention a eu lieu lors d’un déjeuner conférence du CP à la Gare Windsor de Montréal en novembre 2006. Il a parlé de la façon dont il avait surmonté les difficultés de la vie malgré une dyslexie et une dyscalculie graves. « J’ai constaté que mes propos touchaient au vécu de certains membres de l’auditoire qui laissaient paraître leurs émotions », se rappelle-t-il. Cet exposé a retenu l’attention de plusieurs collègues de Shawn. « Maintenant, ils m’abordent pour me parler d’un problème qu’ils ont avec quelqu’un… plus nous faisons de sensibilisation, plus je suis sollicité. »

Shawn se remémore avec plaisir son intervention lors des rencontres organisées par le comité de santé et sécurité du CP pour les contrôleurs de la circulation ferroviaire, à qui il a parlé du stress quotidien qu’entraîne un handicap même léger et montré comment une personne ayant un TA pouvait réagir sous la pression ou la panique. À la fin de l’exposé, « ceux qui pensaient perdre leur temps à cette réunion se sont levés et m’ont serré la main avec émotion. Nous avons aidé plusieurs participants et leurs proches. » Shawn a aussi eu des entretiens informels avec les instructeurs du CP au sujet des TA observables chez les travailleurs à l’entraînement. Il donne l’exemple de la lecture à haute voix. « Les employés ayant des TA ne peuvent peut-être pas lire les questions. »

Shawn a participé à plusieurs déjeuners conférences depuis 2006, et la section Montréal Un de l’AQETA était là pour donner des renseignements sur les TA et les services dans la collectivité. André Lapalme, directeur des structures et des services d’ingénierie du CP, est l’un des nombreux cadres du CP qui a appuyé Shawn dans son travail à l’AQETA. En réponse à une lettre de remerciements du coordonnateur des ambassadeurs, il a souligné que « l’équipe du Canadien Pacifique est toujours heureuse de soutenir Shawn à cet égard. »

Les initiatives du comité de diversité montréalais du CP se répercutent à l’échelle du Canada. Plusieurs rencontres animées ont eu lieu à Calgary, avec Marty Hornstein, directeur de la section de Calgary de l’ACTA. Le comité montréalais a aussi travaillé avec les concepteurs de la formation technique du CP et l’Association canadienne des troubles d’apprentissage pour élaborer un module maison d’apprentissage électronique fondé sur la publication Carnet de route sur les troubles d’apprentissage à l’intention des employeurs de l’ACTA. Tous les employés du CP ont accès en ligne à ce programme lancé en octobre 2008 durant le Mois des troubles d’apprentissage.

En avril 2008, les membres du comité de diversité et d’équité en matière d’emploi montréalais du CP ont été invités à recevoir le Prix du président du CP à Calgary pour leur contribution permanente à la réputation de la société comme employeur inclusif. À cette occasion, on a publiquement reconnu les efforts soutenus de Shawn pour sensibiliser et informer les auditoires et susciter un dialogue constructif et productif sur les TA au travail. « L’aventure a été merveilleuse, souligne-t-il. Je n’aurais jamais pensé parcourir un tel chemin en si peu de temps. »

[1]Les ambassadeurs se déplacent pour témoigner personnellement de leur expérience de vie avec un trouble d’apprentissage ou un TDAH, et de la façon dont ils ont surmonté les obstacles à la longue. Ce service est offert par la section Montréal Un de l’AQETA.
L’accommodation est souvent décrite juridiquement par la mesure selon laquelle un employeur, un fournisseur de biens, de services ou de logements accessibles au grand public doit apporter des modifications pour faciliter l’intégration des personnes handicapées et des autres groupes défavorisés, sans préjudice excessif.

L’accommodation exige une évaluation des besoins
Nous vous présentons quatre étapes à franchir avec votre employé pour l’évaluation de leurs besoins d’accommodation :
  1. Déterminez l’objectif et les fonctions essentielles du travail.
  2. Déterminez les types de restriction liés au travail qui sont causés par l’incapacité.
  3. En consultant l’employé, déterminez les accommodations possibles et l’efficacité de chacune pour aider l’employé à exécuter les fonctions essentielles du travail.
  4. Déterminez les préférences de l’employé au niveau des accommodations.
Pour Que Le Travail Se Fasse :
Rendement, Productivité et Accommodation

L’accommodation exige de définir les functions essentielles du travail.
Avant que les stratégies d’accommodation puissent être mises de l’avant, il faut définir les fonctions essentielles du travail. Les fonctions essentielles sont les tâches spécifiques et nécessaires pour effectuer ce travail en particulier.

Définir les fonctions essentielles exige une analyse du but ou de l’objectif d’un travail plutôt qu’une énumération simple des tâches que le travail entraîne. Cela demande d’examiner ce que vous essayez d’accomplir et non pas la façon dont vous l’avez toujours fait. Voici quelques questions à considérer :
  • Si une tâche qu’on demande parfois à un employé d’effectuer n’est pas essentielle au travail, pouvez-vous l’échanger et la redistribuer à un autre employé?
  • Peut-on changer la façon dont une tâche est exécutée?
  • Est-ce que cette tâche est essentielle?
  • Existe-t-il une pièce d’équipement ou un dispositif technique qui pourrait faciliter l’exécution d’une tâche?
  • Y a-t-il un usage de l’équipement qui est absolument nécessaire pour une exécution économique et sécuritaire de la tache ou peut-il être éliminé?
  • Si vous êtes habitué d’exécuter une certaine tâche à un certain moment, est-ce que cet horaire est important?
  • Est-il essentiel que ce poste soit comblé à plein temps ou est-ce que les tâches peuvent être réduites pour accommoder un travailleur à temps partiel?
  • Toutes les tâches doivent-elle être exécutées sur les lieux de travail et au cours des heures régulières de bureau? Plutôt que de supposer le pire, vous devez aussi tenter de déterminer si l’employé peut répondre en pratique aux exigences du travail.
À titre d'employeur, vous avez peut-être une idée de ce qu'est un trouble d'apprentissage et de l'obligation de fournir des accommodations appropriés, mais vous ne savez peut-être pas comment faire correspondre les accommodations aux besoins spécifiques des employé(e)s. Plus précisément, les accommodations durant les entrevues et les concours correspondent au fait d'apporter des changements au processus afin de s'assurer que les personnes ayant un trouble d'apprentissage sont en mesure de participer aux concours équitablement.

Les employeurs doivent :
  • vouloir en arriver à entente mutuelle pour offrir des accommodations;
  • accepter d'explorer toutes les options relativement aux accommodations nécessaires;
  • s'assurer que l'accommodation est mutuellement satisfaisant.
Les personnes ayant un trouble d'apprentissage doivent:
  • aviser les employeurs de leurs besoins spécifiques;
  • suggérer le genre d'accommodations qui répond à leurs besoins spécifiques;
  • établir un partenariat avec l'employeur, peu importe l'accommodation choisi.
La liste qui suit donne une description des types de troubles d'apprentissage, des exemples de leur application en milieu de travail, ainsi que des solutions pour modifier le processus d'entrevue et les concours. Les solutions proposées peuvent en fait être utiles non seulement durant le processus d’entrevues et les les concours mais après au milieu de travail.

1) Problèmes de traitement de l'information : Problèmes liés à la perception auditive
Ce sont des problèmes de réception ou de traitement d'information exacte provenant du sens de l'ouïe. Ce trouble peut être caractérisé par une incapacité d'entendre un son particulier quand il y du bruit de fond ou d'entendre la différence entre des sons similaires ou les sons en ordre. Il peut y avoir de la difficulté à se souvenir d'une série d'instructions ou à récupérer de l'information conservée.

Exemples:
  • difficultés à entendre des instructions verbales ou des questions s'il y d'autres bruits dans la pièce;
  • lenteur pour répondre aux questions ou aux instructions verbales;
  • faible agencement de l'information;
  • faibles aptitudes à l'écoute.
Solutions:
  • réduire les bruits de fond (téléphones qui sonnent, machinerie bruyante ou conversations);
  • allouer suffisamment de temps pour répéter les instructions ou les questions;
  • laisser le candidat s'asseoir près de l'interviewer, parler lentement et bien articuler, donner assez de temps au candidat pour traiter l'information;
  • donner les instructions par écrit;
  • donner les questions par écrit, si possible;
  • démontrer exactement ce qui doit être fait, plutôt que de décrire la tâche;
  • encourager la prise de notes.
2) Problèmes de traitement de l'information : Problèmes liés à la perception visuelle
Ce sont des difficultés liées à l'assimilation ou au traitement de l'information provenant du sens de la vue. Ce trouble peut être caractérisé par de la difficulté à voir des images spécifiques, à discerner un objet particulier, à voir les choses dans l'ordre exact ou à voir la différence entre deux objets semblables tels que «u» et «v». On peut aussi éprouver de la difficulté à percevoir la distance des objets.

Exemples:
  • incapacité de trouver de l'information clé sous forme écrite;
  • incapacité de déceler une ligne imprimée par rapport à une autre;
  • perturbation de la capacité de lire, de calculer, de faire l'inventaire ou un budget;
  • incapacité de la personne de lire aussi rapidement que les autres;
  • difficultés liées au fait de remplir un formulaire; la personne peut sembler gauche, trébucher ou se cogner sur les objets.
Solutions:
  • fournir une salle avec un minimum de distractions physiques;
  • donner l'examen écrit en format alternatif, comme sur bande sonore;
  • fournir des ordinateurs commandés par la voix pour les textes à écrire;
  • fournir une calculatrice parlante;
  • fournir l'information sur bande sonore;
  • donner suffisamment de temps pour accomplir la tâche.
3) Problèmes d'ordre scolaire
Ce sont des difficultés liées à la capacité d'utiliser le langage et de s'exprimer en écriture, en lecture, en orthographe ou en mathématiques. Il peut aussi y avoir des difficultés liées à la verbalisation des lettres, au fait de confondre les mots qui se prononcent de façon semblable et à l'expression des pensées sur papier.

Exemples:
  • ne pas être en mesure de faire un examen;
  • des erreurs fréquentes d'orthographe et de grammaire;
  • écriture illisible, faiblesse en orthographe;
  • incapacité de faire de simples calculs.
Solutions:
  • fournir de l'information sur bande sonore;
  • fournir un ordinateur ou un vérificateur d'orthographe;
  • accorder plus de temps pour les examens écrits;
  • permettre à un lecteur de lire les questions d'examen à haute voix;
  • fournir des instructions verbales qui sont claires et simples;
  • démontrer exactement ce qui doit être fait;
  • mettre l'information sur bande sonore;
  • utiliser un surligneur pour mettre en évidence l'information ou les instructions importantes;
  • permettre l'utilisation de technologies fonctionnelles (telles que des aides visuelles et auditives, des traitements de textes, des vérificateurs d'orthographe, des logiciels de correction d'épreuves, des ordinateurs commandés par la voix, des calculatrices, des enregistreuses) pour accroître le rendement;
  • allouer plus de temps pour lire et écrire;
  • fournir l'information d'avance afin de permettre au candidat de se préparer à l'entrevue.
4) Problèmes d'ordre moteur, temporel et organisationnel
Ce sont des difficultés liées au déplacement du corps pour atteindre ses objectifs, à la perception du temps et de l'espace et à la séquence de l'information.

Exemples:
  • difficultés liées à l'utilisation des mains pour écrire;
  • manque d'organisation dans le travail écrit;
  • le fait d'arriver en retard ou beaucoup trop tôt;
  • mouvements inarticulés comme gaucherie, maladresse ou raideurs;
  • confusion entre la droite et la gauche;
  • difficulté à dire l'heure;
  • tendance à renverser les lettres et les chiffres.
Solutions:
  • utiliser les minuteries ou les réponses verbales à titre de rappels;
  • faire le tracé de l'information;
  • allouer plus de temps pour se déplacer entre deux entrevues;
  • se servir de sonneries pour signaler les changements;
  • utiliser les signes visuels pour indiquer les changements;
  • permettre aux candidats de travailler à leur propre rythme;
  • accorder plus de temps pour traiter l'information.
5) Problèmes d'attention
Ce sont des difficultés liées au maintien de l'attention pendant des périodes prolongées. Ces troubles sont caractérisés par une facilité de distraction, un rendement inconséquent ou de la difficulté à se concentrer sur les détails.

Exemples:
  • facilement distrait par les bruits de fond durant l'entrevue;
  • difficulté à porter attention aux questions ou aux instructions verbales;
  • parfois de la difficulté à se souvenir de l'information verbale, ou à la comprendre;
  • avoir de la difficulté à tenir en place, besoin de bouger (taper les pieds, le crayon).
Solutions:
  • donner des instruction claires en petites quantités, plutôt que toutes à la fois;
  • répéter toute l'information plusieurs fois, jusqu'à ce qu'elle soit bien comprise;
  • permettre à la personne de se lever et de bouger à intervalles réguliers;
  • accorder plus de temps.
6) Problèmes liés aux habilités sociales
Ce sont des difficultés qu'on éprouve à évaluer les effets de ses gestes sur autrui, et relativement au fait d'agir impulsivement et d'être incapable de comprendre le langage non verbal.

Exemples:
  • se tenir trop près des gens; un langage corporel inapproprié, ou le fait de parler trop fort ou pas assez fort; incapacité de lire les expressions faciales, les gestes corporels ou le ton de la voix.
Solutions:
  • éviter le sarcasme; dire ce que l'on veut dire;
  • ne pas s'attendre à des indices ou des gestes corporels pour transmettre de l'information;
  • accorder plus de temps;
  • maintenir le contact des yeux;
  • paraphraser l'information pour communiquer le message.
  • De nombreuses personnes ayant un trouble d'apprentissage n'auront pas besoin d'accommodations durant le processus de l'entrevue et du concours.
  • Elles se sont peut-être adaptées ou ont compensé pour leur trouble d'apprentissage, ou bien elles hésitent à demander des accommodations, car elles craignent une réaction négative.
  • Toutefois, les employeurs peuvent aider les candidats qui en demandent, en définissant les accommodations possibles et en s'entendant avec eux sur des assouplissement mutuellement satisfaisants.
Source :
Entrevues et concours sans obstacles, Association canadienne des troubles d’apprentissage
Il y a un moment dans la vie de chacun où celui-ci doit se questionner sur lui-même et prendre une décision sur son orientation de carrière à poursuivre. Basez vos décisions de carrière sur des valeurs personnelles et ce dans quoi vous êtes doué.

L'essentiel :
Demandez-vous : Qu'est-ce qui m'intéresse? En quoi j'excelle? Qu'est-ce que j'aime faire? Qu'est-ce qui importe vraiment pour moi?

Participez à n'importe quels jeux-questionnaires sur les intérêts de carrière que votre établissement offre. Ils dévoileront vos forces ainsi que vos faiblesses, ce qui représentera un point de départ important par rapport au choix de la bonne orientation pour vous.

Prenez en considération que, parfois, les activités dans lesquelles vous excellez peuvent s'avérer des choix non viables pour une carrière. Choisissez quelques options secondaires et gardez ces alternatives en tête au cas où les choses ne se déroulent pas comme prévu.

Faites une recherche sur les champs professionnels qui vous intéressent pour vous assurer que vous savez à quoi vous attendre, ce que les autres s'attendront de vous, ainsi que les diplômes dont vous aurez besoin. Regardez la liste des professions pour découvrir des possibilités de carrière.

Essayez-le! Passez une journée avec quelqu'un qui travaille dans votre domaine d'intérêt. Cette démarche pourrait vous aider à choisir votre future profession.

Cherchez les établissements qui offrent des programmes liés à votre domaine d'intérêt pour comprendre les avantages de fréquenter un établissement ou un autre.

Visez un premier emploi qui vous offrira de l'expérience, pas seulement un gros salaire. Lorsque vous commencez votre carrière, il est important que vous puissiez être dans une position où vous pourrez évoluer dans votre domaine.

De nombreuses professions comptent des associations qui peuvent fournir des renseignements sur les établissements qui offrent des programmes dans leur domaine, des bourses d'études et de perfectionnement, ainsi que des stages pour vous aider à acquérir de l'expérience de travail.

Soyez conscient que certains programmes et établissements d'éducation exigent que vous ayez des préalables précis avant de vous admettre.

Soyez prêt à changer et à vous adapter! Les choses peuvent ne pas toujours se dérouler selon le plan et vos perspectives peuvent changer une fois que vous avez commencé votre carrière

Explorez vos options de carrière sur le site Web Ciblétudes. Répondez à un questionnaire pour découvrir vos forces et apprendre quelles carrières correspondent le mieux à vos intérêts. Vous pouvez aussi explorer une liste importante des conditions d'accès à la profession ainsi qu'une listes de cégeps, collèges et universités

Précisez vos compétences et vos intérêts en utilisant Navigation Carrière pour analyser les emplois qui correspondent à votre profil. Cet outil vous fournira aussi des renseignements sur le salaire et les possibilités d'emploi afin de vous aider à choisir une carrière qui vous convienne

Le site Web Formation et carrière vous permet de Déterminer vos options de carrière ainsi que de mettre en évidence à la fois la pertinence de vos études par rapport aux emplois que vous prenez en considération et le niveau d'instruction requis.

Sites Web utiles :
Le site Web Emploi-Avenir de Service Canada fournit un outil de planification de carrière et d’études, donne des renseignements sur 226 groupes professionnels et décrit l'expérience de travail de nouveaux diplômés dans 155 programmes d'études.

Établissez un profil pour l'emploi de votre choix sur le site Web Information sur le marché du travail et étudiez la situation sur le marché du travail local au Canada, y compris les taux de chômage, les tendances économiques, démographiques, les établissements d'enseignement et plus encore.

Parler avec des personnes à propos de leur emploi est une excellente façon d'explorer une orientation de carrière. Renseignez-vous davantage sur la façon de procéder efficacement à l'aide de l'information dans la section l’entrevue d’information du site Web Formation et carrière de Service Canada.

Copié de :
www.jeunesse.gc.ca/fra/sujets/plannification_de_carriere/choix.shtml
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